REWET Open Lab 5

River Bêche, Belgium

Vue aérienne de la rivière Emmels en Belgique

Localisation:        
Réserve naturelle Gérard & Francis Paquay (Quatre-Vents), Vielsalm, Belgique

Type de zone humide:        
Éponge naturelle - Plaine d'inondation du bassin versant supérieur

Taille:        
2 km2

Gestionnaire du site:        
Région wallonne, Natagora, propriétaires privés

Coordinateur du laboratoire ouvert (organisation et pays):       
Wetlands International, STROMING

Restauration de l'Amblève

Équilibrer les flux d'eau : Des risques d'inondation à la reconstitution de la biodiversité

La plupart des rivières européennes ont subi d'importantes modifications afin d'améliorer les conditions de navigation et de créer des terres agricoles, ce qui a entraîné des effets secondaires inquiétants, tels qu'une évacuation plus rapide de l'eau et des risques d'inondation plus élevés, des périodes d'étiage plus longues et la perte de biodiversité. En 2021, l'Amblève a connu de graves inondations. L'analyse post-inondation a révélé que le drainage des terres situées en amont de la région amplifiait les débits de pointe en aval. Par conséquent, la restauration du site atténuera les risques futurs d'inondation et de sécheresse dans la région, tout en favorisant le piégeage du carbone dans le sol et la végétation.

La zone humide inondée en Belgique

Restauration de landes en Haute Ardennes

Projet REWET : Revitalisation des flux d'eau et des habitats

Les barrages créés pour arrêter le flux d'eau

Les tourbières sont l'un des types d'habitat les plus menacés d'Europe. Les Hautes Ardennes étaient caractérisées par de vastes zones de tourbières, qui ont presque entièrement disparu à la suite du drainage généralisé des sols pour la plantation d'épicéas. L'altitude comprise entre 470 et 530 m au-dessus du niveau de la mer, avec une pente inférieure à 10 %, rend la région propice aux mesures de rétention naturelle de l'eau. Dans le cadre du projet REWET et en plus de la mission LIFE Nardus pour la restauration de l'habitat, la zone sud-est de la communauté Vielsalm le long de l'affluent de l'Amblève, la Bêche, sera restaurée.

REWET se concentrera sur la restauration hydrologique afin de retenir et de ralentir plus d'eau que la zone ne le fait actuellement. Les interventions de REWET se concentreront sur le blocage des canaux de drainage dans de petites parties du bassin fluvial afin de réduire la vitesse d'écoulement de l'eau et de limiter le risque d'inondation. Cette approche permettra à une fraction beaucoup plus importante des précipitations de recommencer à s'infiltrer dans le sol et de s'écouler vers le bas sous la forme d'un flux souterrain beaucoup plus lent.

Restauration transformatrice par Natagora

Élever les écosystèmes : Gestion stratégique de l'eau et amélioration de la biodiversité

Natagora, propriétaire de la majorité des terres en cours de restauration, avait déjà pris des mesures de restauration sur le site, notamment en supprimant des sections de forêt d'épicéas dans le cadre du projet transformateur LIFE Nardus.

L'élévation de la nappe phréatique, obtenue grâce à l'installation stratégique de barrages et d'obstacles destinés à bloquer les canaux de drainage, a constitué une étape cruciale de ce processus de restauration.

L'intervention REWET a le potentiel de transformer les bassins versants en amont en puits de carbone biodiversifiés qui répondent à de multiples objectifs politiques.

Vue ensoleillée des arbres dans la zone humide REWET en Belgique

Restauration naturelle de la rivière Emmels

Exploiter le pouvoir de la nature : une restauration réussie grâce au castor

Vue des collines autour de la rivière Bêche en Belgique

Parallèlement à l'opération de restauration de la Bêche, l'équipe du REWET OL5 mène également des activités de recherche dans la rivière Emmels, un petit affluent situé entre Sankt-Vith et Amel, dans la province de Liège, en Wallonie. Ce site a déjà été restauré et la biodiversité est revenue. En particulier, ce site dispose d'une zone humide créée par les castors qui se déplace vers l'aval de la rivière. En seulement deux mois, les castors ont considérablement augmenté le niveau de la nappe phréatique dans ce tronçon en aval (30 à 50 cm) en créant deux barrages supplémentaires. Parfois, il suffit que la nature fasse de son mieux pour obtenir les résultats les plus étonnants.